Marie-Cerise , 25 juin 2020
Turbulences sur l’île de Djurgården
Au début de ce mois de juin, d’étranges sculptures ont poussé sur l’île de Djurgården, aux alentours du nouveau pont Folke Bernadotte. D’où viennent-elles ? Qui se cache derrière ces étranges formes en aluminium ? Que représentent-elles ? Partez à la découverte de cette exposition en plein air et plongez-vous dans l’univers tourbillonnant et renversant d’Alice Aycock !
Une artiste venue de l’autre côté de l’Atlantique
Née en 1946 en Pennsylvanie, Alice Aycock habite et travaille aujourd’hui à New York. Cette artiste de renommée internationale a commencé à se faire connaître au début des années 1970 en suivant notamment le mouvement artistique appelé land art (cet art contemporain qui met en scène les éléments de la nature). Les œuvres de cette femme sculptrice ont fait le tour du monde, en passant entre autres par le prestigieux musée d’art moderne de New York, le MoMA, ou encore la fondation Louis Vuitton à Paris. L’exposition proposée cet été à Stockholm est une première en solo pour Alice Aycock en Scandinavie. Six sculptures en plein air sont à découvrir jusqu’au 27 septembre 2020. Elles ont été placées entre le musée de la technologie (Tekniska Museet), le musée ethnographique (Etnografiska Museet) et les jardins du palais de Rosendal, un choix stratégique quand on sait que Djurgården et sa promenade le long du canal font partie des endroits les plus visités du pays avec environ 15 millions de personnes passant par là chaque année.
Tourbillon de sculptures à Stockholm
Les sculptures que l’on peut découvrir cet été dans la capitale suédoise font partie d’une série d’œuvres appelée « Turbulences ». Certaines d’entre elles ont été auparavant exposées le long de Park Avenue, cette immense avenue de New York parallèle au célèbre Central Park. Ces œuvres ont été élaborées au cours de la dernière décennie et sont composées principalement d’aluminium. Les sculptures d’Alice Aycock sont des métaphores visuelles des forces et énergies incontrôlables. Les mouvements sont au centre du travail de cette artiste. Les tornades et les tempêtes l’ont toujours fascinée. Au travers de ses œuvres, elle cherche à représenter des phénomènes invisibles liés à l’eau et au vent. Ces sculptures offrent aux spectateurs de nouvelles perspectives sur les mouvements imperceptibles qui les entourent.
La Fondation culturelle de la princesse Estelle
Cette exposition est la première organisée par la Fondation culturelle de la princesse Estelle. Cette fondation a été créé à l’automne 2019 sur l’initiative de la princesse héritière Victoria et de son mari le prince Daniel. Elle est financée par des donations privées et a pour but de mettre en avant et de soutenir la culture en Suède. Parmi les convictions importantes de la famille royale suédoise, figure celle d’une vie culturelle indispensable pour vivre dans une société ouverte et moderne. Avec la création de cette nouvelle fondation qui porte le nom de leur fille (Estelle), la princesse Victoria et le prince Daniel veulent tout d’abord s’inscrire dans la continuité du projet d’expositions en plein air sur l’île de Djurgården mais aussi rendre l’art et la culture accessibles à tous. En effet, une expérience immersive artistique est bénéfique au niveau individuel mais aussi à l´échelle d’une sociétè de manière générale. Les découvertes artistiques mettent nos sens en éveil, nous font réfléchir, nous amènent à penser autrement et nous obligent à nous confronter à l’inattendu.
Transformer Djurgården en jardin de sculptures
L’idée de transformer Djurgården en parc de sculptures est née chez le couple princier lors de leur visite en 2014 à Umeå. Cette ville du nord de la Suède était cette année-là capitale européenne de la culture en même temps que Riga, la capitale lettone. La princesse Victoria et le prince Daniel y avaient alors découvert le jardin de sculptures Umedalen et ont souhaité créer un endroit culturel semblable à Stockholm. Entre 2016 et 2018, des projets privés ont permis la mise en place d’expositions temporaires en collaboration avec l’Administration royale de Djurgården et des artistes européens tels que le Britannique Tony Cragg, la Suédoise Eva Hild et l’Espagnol Jaume Plensa. Désormais, c’est la Fondation culturelle de la princesse Estelle qui se chargera des expositions temporaires sur Djurgården. La fondation s’est fixé l’objectif, dans les années à venir, de mettre en place un parc de sculptures permanent dans le poumon vert de Stockholm. Son idée est de montrer la position de la ville en matière culturelle et de lui donner une place parmi les plus belles villes culturelles d’Europe. L’une des sculptures d’Alice Aycock pourrait faire partie de cette collection permanente en plein air.
Scandikidstours à Djurgården
Si vous voulez en savoir plus sur les sculptures hors du commun d’Alice Aycock, profitez de la belle saison estivale pour suivre nos guides dans un tour-promenade spécialement conçu pour Scandikidstours et exclusivement dédié à cette artiste américaine et à ses sculptures tourbillonnantes en aluminium. Pour les plus sportifs, vous pouvez également enfilez vos baskets ou enfourchez votre vélo et partir à la découverte de Djurgården et de ses oeuvres en courant ou en pédalant.
Source et inspiration : https://www.preks.se/
Marie-Cerise, le 25/06/2020
Photos Jérémie Knoops